choréographie, scénographie, costumes
Marco Goecke
lumières
Udo Haberland
conseil musical
Jan Pieter Koch
musique
Franz Schubert : Trio, Nocturne in e flat, opus 148, D. 897; Placebo : Song to Say Goodbye; Slave to the Wage; Loud like Love. BMG Rights Management (UK) Ltd. ; Alfred Schnittke : Piano quintet, part 2: in tempo di Valse. ©Peters Edition, Leipzig / Albersen Verhuur B.V.,‘s- Gravenhage
avec
11 danseurs
durée
29 minutes
première
4 novembre 2017,
Zuiderstrandtheater,
La Haye (NL)
liens & téléchargements
> performance sheet (EN)
> dossier de diffusion (FR)
> contexte
> captation vidéo (mdp)
> photos haute rés. (mdp)
> photos basse rés. (mdp)
> fiche technique (mdp)
La nouvelle création de Marco Goecke pour le NDT2 commence par des rencontres fortuites en studio entre le chorégraphe et les danseurs. Ces rencontres semblent à la fois dérisoires et plus importantes que tout. On y sent une jeunesse, une insolence, une espièglerie et un esprit punk. « Aujourd’hui, mes sentiments appartiennent plus que jamais auparavant aux danseurs », explique Goecke. Un clin d’œil, un regard, un geste qui semble éphémère. Est-ce qu’il s’agit d’un moment ou d’une histoire ? Ce qui reste, c’est une larme sur un cil qui s’en va. Comment se rapproche-ton ? Un papillon qui reste une seconde avant de s’envoler. Les sons de Schubert et de Schnitte côtoient ceux de Placebo, The Swan Song et Song To Say Goodbye. Et puis, il y a les frottements de pantalons qui viennent perturber la musique. « Les danseurs me comprennent immédiatement. Il n’y a aucune limite, ils veulent relever des défis », commente Goecke. Ils se déplacent rapidement, avec virtuosité, gesticulent d’une curieuse manière, inconscients et assurés, et qu’ils soient en solo, en pas de deux ou dans un groupe plus grand, ils communiquent dans la langue de Goecke comme s’ils n’en connaissaient aucune autre. Une obscurité s’exprime, sans paroles. Nadja Kadel
"La seconde partie, pensée par Marco Goecke se déroule sur un plateau vide, bientôt occupé par 11 danseurs. Là encore, la danse se saccade, elle tremble. Le chorégraphe s’amuse en alternant Placebo et Schubert pour Wir sagen uns Dunkles, une pièce qui met en corps la rupture amoureuse. « A song to say goodby » chante Brian Molko et sur le plateau les bras se font lyriques et les têtes se jettent en arrière. Les appuis sont souvent bas, dans des expansions magnifiques." Amélie Blaustein Niddam, Toute la culture
"Le solo d’ouverture est superbe : corps secoué de spasmes, mouvements comme autant de dessins dans l’espace. Goecke a une signature que l’on retrouve de pièce en pièce –comme dernièrement avec le Ballet de l’Opéra de Paris." Philippe Noisette, Sceneweb
"Wir sagen uns Dunkles est une œuvre aussi électrique qu’électrisante de la même facture, dont la chorégraphie, qui fait alterner soli, duos et ensembles vertigineux, est constituée par un assemblage de petits gestes saccadés, vibrants, obsessionnels, répétitifs, spastiques, stroboscopés… Figures qui ne sont pas sans évoquer tantôt la gestuelle de la gent trotte-menu de La Fontaine, ces petites souris affairées trottinant nerveusement à la recherche d’une quelconque nourriture nécessaire à leur survie, tantôt les parades amoureuses d’oiseaux s’ingéniant à séduire leur dulcinée et à écarter les importuns ; mais, en réalité, elles narrent avec beaucoup d’humour et de vraisemblance, sur un contraste volontaire de musiques alliant le groupe "Placebo" à Schubert, les piques et prises de bec entre les deux poètes allemands, Ingeborg Bachmann et Paul Celan, lesquels furent à la fois très proches mais aussi très éloignés l’un de l’autre, dans la poésie comme dans la passion. Une œuvre originale et ludique qui se goûte avec beaucoup de plaisir." Jean-Marie Gourreau, Critiphotodanse
"Après un premier entracte, la compagnie danse Wir sagen uns Dunkles de Marco Goecke dans une lumière sombre et confinée qui nous emmène dans un tout autre univers. Sur une musique mixte et inspirante allant de Schubert à Placebo, les onze danseurs exécutent des mouvements rapides avec une qualité de corps tout à fait unique. La tension des corps est palpable et s’entend par la respiration hachée ou le frémissement des pantalons dont les pompons scintillants s’entrechoquent. Les avant-bras sont soumis à des mouvements complexes aux énergies fragmentées et les mains semblent s’agripper ou se crisper. Cette dynamique singulière révèle toute une vie inquiétante dans une esthétique de l’horreur parfaitement maîtrisée : des rires maléfiques enregistrés vont jusqu’à éclater lorsqu’une danseuse ouvre la bouche de manière terrifiante. Les gestes torturés et le travail des visages parfois semblables à des masques de théâtre évoquent la peur, la violence, l’incompréhension. Cette pièce fascinante crée une atmosphère hors du temps qui nous happe dans l’au-delà."
Iris Labouret, Bachtrack
Wir sagen uns Dunkles en France
Paris / Chaillot, Théâtre national de la danse - du 15 au 19 mai 2019 (6 représentations à la Salle Vilar)
Marco Goecke
En 1988, Marco Goecke (Allemagne) achève ses études de ballet à la Heinz-Bosl-Stiftung Ballet Academy de Munich, et sort diplômé du Conservatoire Royal de La Haye en 1995. Goecke a collaboré avec l’Opéra allemand de Berlin et le Theater Hagen. Depuis 2005, il est chorégraphe en résidence au ballet de Stuttgart, et l’a été au Scapino Ballet de 2006 à 2011. Depuis 2013, il est chorégraphe associé au Nederlands Dans Theater.
En 2015, sa pièce Thin Skin obtient une nomination au prix Zwaan de « chorégraphie la plus impressionnante », pour le NDT1. Sa création Midnight Raga pour le NDT2 lui vaut le prix Zwaan de « production de danse la plus impressionnante ». Son Wir sagen uns Dunkles est nominé au Benois de la Danse 2018.
"...chorégraphe allemand Marco Goecke, artiste né à Wuppertal, la ville où résidait Pina Bausch. Lui non plus n’est pas inconnu du public parisien car il vient de présenter, en décembre 2018, sa version du Spectre de la rose (2009) au Théâtre des Champs-Elysées avec les Ballets de Monte-Carlo puis, en février dernier, Dogs sleep sur des musiques de Toru Takemitsu, Maurice Tavel, Claude Debussy et Sarah Vaughan à l’Opéra de Paris. Tout récemment, il vient d’offrir un mémorable pas de deux, L’Oiseau de feu (2010), avec la São Paulo Dance Company dans ce même théâtre de Chaillot, du 18 au 20 avril 2019." Jean-Marie Gourreau, Critiphotodanse