Chiot de garde (2010)

Chiot de garde est un joyau désarmant sur le deuil. Pour son exposé sur la mort, Wolf a envie de poser sept questions à Evi et Mara. Mais les filles n’ont pas envie de voir leur équilibre à la maison, si soigneusement construit, chamboulé par un voisin curieux. Elles ont déjà les mains pleines avec leur maman, clouée au lit depuis le décès inattendu de leur père, il y a précisément onze mois et neuf jours.

Wittenbols a écrit la pièce pour un public à partir de 9 ans. Avec un langage très simple il parvient à décrire une situation émotionnellement complexe. L’emploi d'une langue sobre mais dynamique, et d’éléments ludiques et pédagogiques sur le monde de l’enfance offrent un texte soigneusement construit et d’une grande clarté. La pièce aborde le thème du deuil avec la réserve et le recul que peuvent parfois avoir les enfants, lorsqu'ils sont confrontés à des sentiments troublants, et traite de la place qu'on peut donner, dans une famille, à la mort. En inversant les rôles - ce sont les enfants qui s’occupent des parents – la pièce touche également à l’incapacité d’un parent de distinguer son propre intérêt de celui de ses enfants. Chiot de garde parle, avec une certaine drôlerie et un certain suspense, de la souffrance humaine par le biais d’une narration fine et intègre, pleine de tendresse et de réconfort.

En 2011, Waakhondje (Chiot de garde) a reçu un Zilveren Krekel, prix néerlandais pour le meilleur spectacle jeune public. La pièce était également l’une des trois nominées pour le Toneelschrijfprijs 2011, prix néerlandais-flamand du meilleur texte de théâtre de l’année.